Le 14 août, la présentation du nouveau livre The Edge of the Law du chercheur Jacinto Cuvi, collaborateur de l’ÉRIGAL, qui était de passage à Montréal, a eu lieu à l’UQAM. L’événement a rassemblé un public nombreux, qui a montré son intérêt à travers des questions et des commentaires enrichissants.
À propos du livre :
Les petits plaisirs et commodités du quotidien auxquels tout citadin est habitué — comme une bouteille d’eau fraîche un après-midi d’été au parc, ou une glace achetée à la volée dans les embouteillages — ne sont pas gratuits pour celles et ceux qui les proposent. Avec un peu d’initiative et très peu de capital de départ, une personne débrouillarde peut vendre tout cela. Ces vendeurs et vendeuses représentent une part importante de la main-d’œuvre à São Paulo, au Brésil. Certain·es ont le droit d’exercer leur activité ; d’autres non. Tous et toutes essaient de s’en sortir — ou simplement de tenir le coup.
Dans The Edge of the Law, le sociologue Jacinto Cuvi nous plonge dans le monde des vendeurs ambulants et explore la relation entre les constructions de la légalité et l’expérience de la citoyenneté. Alors que le gouvernement met en œuvre un plan à grande échelle visant à annuler les permis de vente ambulante et à expulser les marchands de rue, Cuvi montre comment les droits des travailleurs et travailleuses informel·les sont révoqués ou refusés, et comment la frontière entre le travail « légal » et celui exercé en fuyant la police peut être redéfinie.
Au-delà des mécanismes de marginalisation, Cuvi capte l’expérience vécue de la criminalisation, en analysant la répartition (précaire) des droits entre les vendeurs et vendeuses, qui réinventent constamment des stratégies pour survivre face aux contraintes et aux pressions de cette « citoyenneté informelle » aux marges de la loi.