NOUVELLES

Kathy Meilleur reçoit une bourse doctorale CRSH (Bombardier) pour son projet de recherche Marronage versus ruralité, regard croisé sur la violence, l’identité et le capital social en Jamaïque
KATHY MEILLEUR RECEIVES A SSHRC DOCTORAL FELLOWSHIP FOR HER RESEARCH PROJECT MARRONAGE VERSUS RURALITY, A CROSS-SECTIONAL PERSPECTIVE ON VIOLENCE, IDENTITY AND SOCIAL CAPITAL IN JAMAICA

Félicitations à Kathy Meilleur qui reçoit une bourse doctorale du CRSH! Son projet de recherche est intitulé "Marronage versus ruralité : regard croisé sur la violence, l’identité et le capital social en Jamaïque". Le CRSH a en effet offert un financement de 3 ans pour la recherche doctorale de Kathy. 

Les bourses de doctorat du CRSH appuient les étudiants de haut calibre qui mènent un programme de doctorat en sciences humaines. Elles leur permettent de se consacrer entièrement à leurs études de doctorat, de chercher les meilleurs mentors en recherche dans leurs domaines et de contribuer au milieu de la recherche canadien durant la période de validité de leur bourse et après.

Kathy Meilleur est candidate au doctorat en science politique à l'Université Concordia, ainsi qu'étudiante membre de l'ÉRIGAL. Son projet s’intéresse au concept et phénomène de violence. Il se propose plus spécifiquement d’adresser la question suivante : comment s’explique la faible fréquence de la violence chez les communautés Maroons de la Jamaïque évoluant pourtant, tout comme leurs consœurs rurales réputées violentes, à l’aune de nombreux facteurs historiques (passé colonial esclavagiste), sociaux (machisme, violences familiales, impunité policière, racisme structurel) et économiques (inégalité et pauvreté, activités économiques informelles et illicites) généralement liés aux causes et conséquences de la violence? Le traitement de cette question appelle entre autres une comparaison entre communautés rurales voisines Maroons et non-Maroons soumises à des conditions similaires. Pour ce faire, cette étude repose sur une méthode ethnographique comparative (conduite d’observations terrain et d’entrevues libres et semi-guidées) permettant la production de données empiriques originales. À l’aune de ces données et suivant une démarche inductive, ce projet implique la problématisation de la littérature entourant la conceptualisation de la violence ainsi que celle relative au concept de capital social. La problématisation de ces littératures s’effectue à travers un cadre d’analyse s’appuyant sur une définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (Krug et al., 2002) bonifiée de l’apport des conceptions de Galtung (1969) et Farmer (2004) permettant de s’attarder à la violence tant personnelle et structurelle qu’à la perception de cette violence. L’objectif visé par cette recherche est de vérifier l’importance du capital social, « … refer[ing] to connections among individuals−social networks and the norms of reciprocity and trustworthiness that arise from them » (Putnam, 2000, p. 19), dans la différenciation des normes sociales développées vis-à-vis de la violence en milieu rural. En appréhendant la force, mais aussi la nature du bridging et du bonding capital, respectivement fondés sur l’homogénéité et l’hétérogénéité (Putnam 2000, p. 22; Pareck, 2004; Brought et al., 2006, p. 5), le rôle des enjeux identitaires face à ces mêmes normes est analysé. Enfin, une recherche d’archives médiatiques jamaïcaines réalisée sur le terrain se propose de documenter le discours officiel et les représentations médiatiques de la violence afin de compléter ce projet de recherche.

Nous lui souhaitons beaucoup de succès dans ses recherches !