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Succès de notre séminaire New democratic initatiatives in authoritarian 21st century Latin America, à Concordia, du 13 au 15 septembre 2023 !
SUCCESS OF OUR SEMINAR NEW DEMOCRATIC INITIATIVES IN AUTHORITARIAN 21ST CENTURY LATIN AMERICA, AT CONCORDIA, FROM SEPTEMBER 13TH TO 15TH, 2023!

Notre évènement de rentrée, un séminaire ÉRIGAL organisé par Charmain Levy (professeure à l’UQO et membre de l’ÉRIGAL) et Manuel Larrabure (chercheur post-doctorant à l’université Bucknell), a réuni plus d’une vingtaine de spécialistes de la région. Provenant de différentes disciplines des sciences sociales (anthropologie, sociologie, science politique, géographie et histoire), ils et elles se sont penchées sur la question des initiatives démocratiques dans le contexte de crise de la démocratie de l’Amérique latine au XXIème siècle. Le séminaire a accueilli plus de 60 auditeur·ices en tout, et s’est conclu vendredi 15 septembre, après trois jours de conférences, de panels, d’échanges et de discussions enrichissantes et stimulantes.

Le premier jour, Rosana Pinheiro-Machado (chercheuse à l’University College Dublin) a présenté une conférence sur l’intrication des phénomènes de haine mais aussi les espoirs qu’il était permis de nourrir en Amérique latine vis-à-vis de la vitalité démocratique et des droits depuis une perspective du Sud global.

Le deuxième jour a été l’occasion de discuter plus en profondeur différents cas de luttes intersectionnelles et d’innovations, avec le cas des luttes féministes anti-capacitiste à la Paz, en Bolivie (avec Edelweiss Murillo Lafuente, chercheuse doctorante à l’Université de Floride) ; celui des réseaux d’activistes LGBTQI+ en Argentine (avec Juan Grandinetti, chercheur post-doctorant à l’Université Nationale Générale de Sarmiento) ; des défis de l’autonomie autochtone – en particulier dans le contexte mexicain (avec Richard Stahler-Sholk, chercheur émérite de l’université du Michigan) ; et enfin du phénomène de consolidation des mouvements féministes et de la réaction de la droite en Argentine avec Veronica Norando (chercheuse à l’Université de Carleton)
L’après-midi, Thomas Chiasson-Lebel (chercheur à l’Université de l’Ontario français) a exploré le concept d’hégémonie contre-hégémonique dans le but de saisir le paradoxe des soulèvements de 2019 au Chili et en Équateur. Ricardo Alves-Cavalheiro (chercheur à l’Université de l’État de Santa Catarina) nous a présenté une recherche qui compare cinq cas de mandats collectifs – des initiatives démocratiques qui se développent au sein du pouvoir législatif au Brésil. Enfin Daniel Schugurensky (chercheur  à l’Université d’État d’Arizona) a exposé une étude comparative entre différentes initiatives participatives de la deuxième vague rose latino-américaine, en s’interrogeant sur la tension entre dimensions autoritaires ou au contraire, les aspects de ces initiatives qui permettent d’approfondir la démocratie.

Le soir, Fernando Leiva (chercheur à l’Université de Californie, Santa Cruz) a donné une conférence sur la pertinence du concept de « Néo-Ordolibéralisme » afin de caractériser et analyser les discours et les politiques mises en place par le centre-gauche et l’actuelle gauche chilienne depuis le retour à la démocratie.

Le troisième et dernier jour s’est ouvert avec une conférence de Françoise Montambeault, chercheuse à l’Université de Montréal et directrice de l’ÉRIGAL, sur les nouvelles pratiques citoyennes et participatives en Amérique latine et les interprétations subséquentes sur les évolutions de la démocratie dans l’ensemble du sous-continent.
Le panel suivant s’intéressait aux permanences, résurgences et mutations des pratiques et des contextes autoritaires en Amérique latine, avec une présentation de Tamara Ortega-Uribe (chercheuse doctorante à l’Université de Californie, Santa Cruz) traitant de la construction d’un « démos » préfiguratif au sein des démocraties postlibérales au sein des imaginaires politiques néopopulistes de droite au Chili. Leandro Vergara-Camus (chercheur à l’Université de l’Ontario français) nous a également présenté les politiques d’agrobusiness de la droite brésilienne depuis 2006 jusqu’à 2022, en montrant le mouvement de balancier de ces groupes entre pragmatisme et radicalisation extrémiste.
Enfin, l’après-midi, le dernier panel s’est intéressé aux luttes de la société civile, avec une première présentation de João Roque da Silva Jr. (chercheur masterant à l’université Concordia) analysant les résistances de la part des travailleurs du secteur culturel au Brésil. Puis Ana Laura Rodríguez (chercheuse à Universidad Nacional de San Martín) a comparé quatre initiatives de féminisme urbain en Amérique latine, à travers le continent, au prisme de la question des communs. Jonas Lefebvre (chercheur doctorant à l’Université de Montréal) a développé l’exemple du quartier de Lomba da Pinheiro à Porto Alegre, pour traiter de la question de l’action collective en contexte d’érosion démocratique. Enfin Roman Perdomo (chercheur doctorant à l’Université de Montréal) a exploré les mutations de la société civile au Pérou face au Covid et aux menaces autoritaires entre 2016 et 2022.

Toutes les présentations des panels ont fait l’objet de commentaires de la part des discutant-es des panels.

Finalement pour conclure, les co-organisateur·ices, Manuel Larrabure et Charmain Levy, ainsi que Nora Nagels (chercheuse à l’Université du Québec à Montréal et membre de l’ERIGAL) ont formulé leurs remarques finales à l’occasion d’une table ronde de clôture, animée par Jean François Mayer, (chercheur à l’Université Concordia également membre de l’ÉRIGAL) !

Nous remercions les organisateur·ices, toustes les participant-es ainsi que le public, étudiant-es et chercheur-es qui sont venu-es en grand nombre pour leur présence et leur dynamisme !

Enfin, ces apports feront l’objet d’une publication commune dans le courant de l’année 2024, alors restez à l’affût !