NOUVELLES

Succès des deux conférences en ligne de l’ERIGAL de février 2022, avec Kevin Parthenay et Maxine Molyneux
SUCCESS OF THE TWO FEBRUARY 2022 ERIGAL ONLINE CONFERENCES, WITH KEVIN PARTHENAY AND MAXINE MOLYNEUX!

Nous avons d’abord reçu Kevin Parthenay (Université de Tours et chercheur associé au CERI-Sciences Po), le mercredi 2 février 2022, à l’occasion de la sortie de son ouvrage "Crises en Amérique latine, Les démocraties déracinées (2009-2019)".

Dans ce livre, il part du constat qu’en 2019, la quasi-totalité des pays d'Amérique latine se sont embrasés sous les feux de mouvements de contestations politiques et sociales d'une ampleur inouïe. La simultanéité des événements a alors été perçue par la communauté internationale comme un véritable "automne des peuples" latino-américains. Néanmoins, malgré leur synchronisation et la similarité de certaines revendications, ces diverses explosions ont des origines et des effets profondément divergents, et viennent ponctuer dix ans de crises politiques où les démocraties auront été durement mises à l'épreuve. Kevin Parthenay, suivant la progression du livre, est d’abord revenu sur les caractéristiques communes et divergentes de ces crises, puis a analysé leurs causes à travers trois grands axes : la faiblesse commune à la plupart des institutions latino-américaines, l’approfondissement de fractures sociales fortement enracinées des sociétés de ces pays, et enfin les dimensions géopolitiques de ces crises.

La première partie de la conférence était consacrée à cette présentation tandis que la suite a permis aux étudiants et professeur-es de l’ERIGAL à travers de riches échanges, d’approfondir, prolonger et élargir le débat.

 

Le jeudi 10 février, nous avons eu l’honneur de recevoir l’éminente sociologue féministe Maxine Molyneux (Chercheuse et professeure à l’University College London, Institute of the Americas), pour une présentation sur une possible quatrième vague de féminisme.  

Maxine Molyneux nous a d’abord parlé de l’importance de l’historiographie dans l’analyse des féminismes puis présenté les enjeux ayant trait à la périodisation qui mobilise la métaphore des "vagues". Puis, après être revenue sur les traits principaux des trois vagues de féminismes officiellement identifiées à ce jour, la sociologue nous a montré dans quelle mesure l’on pouvait aujourd’hui réfléchir à l’émergence d’une quatrième vague, en s’interrogeant sur ses caractéristiques, ainsi que sur les ruptures et les continuités qu’elle entretient avec les mouvements précédents. Cette quatrième vague serait menée par une nouvelle génération de jeunes femmes, qui, pour beaucoup, se présentent comme rupture avec les générations antérieures. Les mouvements du Sud global jouent un rôle central dans ces nouvelles dynamiques, et l’Amérique latine est particulièrement au centre de ces nouveaux processus. Si le sujet vous intéresse et que vous n’avez pas eu l’occasion d’assister à la conférence, vous pouvez retrouver son propos détaillé ici !

Comme à l’accoutumée, la présentation a été suivie d’une riche période de questions et de débats.

Merci à nos invité-es pour leur présence, et à toutes les participant-es pour leurs interventions !